Heroes Reborn RPG
Crée un nouveau personnage ou connecte-toi avec un compte existant.
Heroes Reborn RPG
Crée un nouveau personnage ou connecte-toi avec un compte existant.


Le forum RPG Heroes n°1 est de retour!
 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

La dernière note [feat. Thomas Taylor]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Katelyn Armstrong
Katelyn Armstrong




« »

Messages : 21
Date d'inscription : 18/05/2015
Age : 36
Localisation : New York City, babe!
La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] EmptyJeu 24 Sep - 2:28

La salle était petite, ce qui lui conférait un caractère intime plutôt invitant. Charmante, elle était discrète. Isolée, elle ne se cachait plus. Adjacente à la bibliothèque, elle était un sanctuaire de choix pour les âmes à la recherche de connaissances et de satisfaction du passé. Le havre de paix rêvé. Décorée par une panoplie diverse d'oeuvres d'arts en tout genre, tous les goûts s'y retrouvaient. Les époques étaient bien représentées, chaque courant était respecté. Les couleurs vives des quatre murs se prêtaient au jeu, laissant une paisible ambiance régner sur les environs. Les fenêtres découvrant l'extérieur donnaient lieu à un magnifique spectacle naturel qu'était le petit boisé derrière l'établissement scolaire. La simplicité de la nature. Et dire qu'on l'accuse d'être une impitoyable destructrice. Le feu ne s'est jamais étincellé de son propre aveu, l'homme l'ayant découvert, laissant derrière lui une trainée d'erreurs et de dévastation. Rien n'était invincible, rien n'était parfait mais en ce début d'après-midi à la fois rafraichissant et ensoleillé, l'heure était aux réjouissances. C'était particulièrement vrai pour les 18 étudiants assis individuellement sur leur très inconfortable chaise de bois. Ce détail de fabrication, ce défaut devrait-on lire, ne leur faisait guère porter plainte alors que chacun d'entre eux était litéralement accroché à ce terrible récit qui leur était livré du fond du cœur. Terrible non pas dans le sens tragique du terme mais dans toute la splendeur de son ironie. De la façon dont Katelyn Armstrong le racontait, ce n'était pas qu'un ennuyant cours de collège. C'était un énoncé de la vie criant de vérité.

Debout devant toutes ces paires de yeux qui la fixaient avec admiration, elle ne s'en laissait aucunement intimidé. Bien au contraire, la jeune femme était la plus grande profiteuse de cette recette gagnante. Armée de cette jupe noire qui lui tombait en haut des genoux, de cette grande camisole turquoise qui s'articulait avec légèreté autour de ses épaules, de cette chevelure qui descendait tel un rideau de pluie sur le creux de sa nuque et de son parapluie déposée sur une table tout près, on l'adorait pour sa douceur, sa simplicité. Cela faisait déjà près d'une bonne heure qu'elle n'enseignait pas les bases de la musique de Mozart, elle dialoguait et conversait sans aucunes limites avec ses étudiants. Les passions étaient transmises, les cœurs ouverts, la main tendue, l'oreille prête.


Mademoiselle Armstrong, croyez-vous que vous pourriez nous jouer un petit morceau? C'est... c'est que votre talent est vanté partout dans le collège!

Ce jeune homme incroyablement timide avait rassemblé tout son courage pour affirmer haut et fort son intention. Tous les regards s'était détournés vers lui, ce qui le fit rougir davantage, au plus grand bonheur de Katelyn qui fût flatté par cette demande. Contrainte par certaines restrictions professionnelles en tant que professeur, elle détourna les yeux pendant un court moment vers l'horloge, considérant le temps qui lui était disponible pour satisfaire cette demande. Hochant doucement de la tête, elle se leva de son point d'appui en appuyant ses mains ensemble, sourire étincelant, regard pétillant, brillant de tous les feux. Chaleureuse, sa voix caressait les tympans. Généreuse, elle laissait sous-entendre sa bonté de l'âme. Aucunement superficielle, ce n'était que la vérité.

Tu ne devrais pas être aussi timide pour ta demande, Alex. Ça me ferait plaisir de partager ce moment avec vous! Nous avons encore de bonnes minutes devant nous donc, pourquoi pas!

Au plus grand bonheur du jeune homme qui ne finissait plus de rougir, Katelyn s'éloigna brièvement du groupe pour porter brièvement son attention vers une armoire tout près de la fenêtre. Étirant doucement ses doigts autour de la poignée pour la tirer vers elle, à l'intérieur de ce meuble en bois riche et dense de vécu, une harpe, une grande et magnifique harpe. Reflets dorés et cordes ivoires lui conféraient des caractéristiques esthétiques tout à fait uniques. Attrapant la harpe par ses extrémités, Katelyn la déposa lentement sur le sol proche de la table où elle se situait. Penchant la tête sur le côté en étudiant avec assiduité l'instrument, elle hocha doucement de la tête alors que tout le monde retenait son souffle. Il n'était pas rare que la demoiselle offrait des prestations à ses groupes d'étudiants mais cette touche particulière qui régnait dans l'ambiance aujourd'hui, c'était indescriptible. Une vague de frissons escaladait sans retenue les bras de la demoiselle, se longeant bien au creux de sa tête ce qui la fit secouer légèrement en riant de bon cœur. Personne n’osait interrompre, donnant des airs de rituel sacré à ce spectacle. Dirigeant son regard vers la fenêtre, Katelyn se permit un instant pour admirer son magnifique ciel ensoleillé, et son parapluie, comme si elle s'attendait à un véritable déluge. Si seulement elle savait. Glissant le bout de ses doigts avec délicatesse sur les cordes de l'harpe, la première note se fit entendre.

Les artistes qui ont le courage de se présenter seul sur une scène devant un public avide, sévère et critique sont considérés comme des monuments dans leur domaine. La pression devient de plus en plus lourd à chaque accord, la peur de l'échec n'est plus seulement terrifiante mais bien obsessive. Les chances de basculer dans le faux sont potentiellement meurtrières et les suicides musicaux sont nombreux suite à ces audace inavouée. Complètement capable d'assumer sa propre présence, le rythme de Katelyn se partageait autant les sphères de l'expertise et du contrôle que la finesse et la docilité. Chacune des notes dégagées par l'harpe sonnait comme un coup de velours. Chaleureuse et amicale, la mélodie que Katelyn exécutait ne se résumait pas qu'à une simple chanson. Une charge d'émotions était facilement palpable dans sa prestation et pour cause, pour ce que la musique représentait pour la jeune femme, c'était une véritable pointe au cœur. Souvenirs, mémoires, sourires, déboires. La foule n'était pas que captivée, elle était littéralement dévorée par cette succulente symphonie. Ce que personne n'avait remarqué toutefois, c'était la première larme sur la joue de Katelyn. Et les premiers nuages qui se pointaient à l'horizon au même moment. Perdant son appui, le parapluie glissa lentement sur le sol.

Immobilisant ses doigts autour de ses cordes, c'en était trop pour elle. Le regard brouillé, les yeux inondées, les joues tachées. Son maquillage discret avait quelque peu fait de son visage une toile de Picasso perdue dans sa propre incompréhension. Les lèvres tremblantes, elle déposa l'harpe contre la table alors que c'était le silence total. Personne n'était déçu, bien au contraire, les étudiants présents savaient qu'ils avaient eu droit à un véritable privilège. Alors qu'une des étudiantes assises tout prêt se leva vers Katelyn pour la réconforter, la professeur se dépêcha de prendre son parapluie pour se diriger vers la porte de la salle sans regarder personne. Se figeant dans ses pas alors que sa peau de soie toucha la poignée, elle ferma les yeux alors que le flot de larmes qui s'en découlait était incessant. Voix tremblante, les mots du cœur.


Je suis désolé tout le monde... Merci, vous avez été des amours...

Amour. La simple pensée de ce terme douloureux était le dernier de ses soucis. C'est en ouvrant la porte qu'elle éclata soudainement en une nuée de sanglots qui prouvait difficilement mieux sa fragilité. Le premier réflexe de la demoiselle fut de courir vers l'extérieur, malgré le débit important de l'averse et de lever les yeux vers les cieux une fois de plus, prenant soin d'ouvrir son fidèle compagnon le parapluie. Les nuages s'étaient manifestés à une vitesse ahurissante. Son pouvoir prenait de l'ampleur et ça, c'était quand elle n'en perdait pas le contrôle.
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Thomas Taylor
Thomas Taylor




« »

Messages : 62
Date d'inscription : 18/05/2015
Age : 29
Localisation : Riverside, California
La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] EmptyJeu 24 Sep - 22:04

Tout s'était enchaîné très vite pour moi ces temps-ci. Vous savez quand tout se passe en un coup en cascade et que vous n'êtes pas maître de votre destin. Un peu comme la pluie qui tombe par hasard, ou plus tôt que prévu alors qu'aux prévisions, ils annonçaient le beau temps. C'est comme la famille. On ne la choisit pas non plus, on peut souvent bien tomber comme on peut très bien être malchanceux, ou bien on peut être comme moi: être doté d'un pouvoir que l'on ne contrôle pas ... La chance, la malchance, le hasard ? Cela fait partie de ma vie aujourd'hui et je dois à présent vivre avec. Il était temps que je me fasse une raison de toute façon et que j'arrête de me voiler la face.

Cette maison de l'autre côté du pays, n'avait rien d'hanté. Les phénomènes étranges, c'était simplement moi et ce pouvoir. Si seulement j'avais pris la peine d'écouter le message que voulait me faire passer cette personne à travers ce colis reçu, j'aurais peut-être été tranquille dans cet appartement à Paris avec une nouvelle identité et un nouveau départ. Quoi que ... Peut-être que le monde entier a pris les mêmes mesures extrêmes qu'ici, à savoir nous traquer comme des bêtes de foire comme on a essayé de le faire avec moi.

Je me revois encore dans cette maison, paisible, en short et t-shirt moulant en train de me faire à manger. Je venais à peine de finir mon boulot, tout ce que je voulais au fond c'était être tranquille, malgré les choses qui se passaient dans cette maison. Je m'y sentais bien, même si des fois il m'arrivait de fixer cette boîte contenant ces faux passeports, ces fausses identités et des vêtements. C'est à ce moment précis, où je pensais voyage dans ma tête, qu'ils sont arrivés, avec leurs fusils, défonçant la porte d'entrée de ma maison. Tout cela pour venir me voler ma vie, effacer mon passé et mon existence.

Puis là le blackout total... Je me suis retrouvé là ici, sous cette satané pluie. Je ne sais où, comme un sans papiers dans la rue. Tout semblait prendre de la hauteur et de la perspective ici, tellement que je me sentais comme une petite fourmi entouré de géants. Je jetai un regard furtif autour de moi avant de m'apercevoir que les rues étaient plutôt bondées. À vrai dire ça me rassurait un peu de voir de la civilisation. J'aurais très bien pu me retrouver dans un désert, une ville abandonnée ou en plein milieu d'une guère. Non, visiblement, le destin avait décidé de m'envoyer ici. Pris de panique, je me suis tout de même demandé si je rêvais mais non tout était vrai. Manquant de me faire renverser en plein milieu d'une route, je me fis insulter par le conducteur en question puis je décidai de taper la discussion avec un passant qui, bien sûr, avait pris soin de me snober.

<< Comment ça où on est ? Vous vous foutez de moi Monsieur ?! >> dit-il en passant son chemin.

Bha tiens, comme si j'avais l'air de me foutre de lui, je suis en plein milieu d'une ville en short et en t-shirt sous une pluie qui commençait à me glacer partout ... Par instinct, je vérifiai quand même mes poches pour enfin réaliser que malheureusement ... J'étais bel et bien paumé ici, sans argent, sans contact, sous cette pluie abominable. Comment me suis-je donc retrouvé ici ? Peut-être était-ce encore ce drôle de pouvoir qui me jouait des tours. Et surtout à quel point va-t-il me hanter ? Je me mis à scruter les alentours à la recherche des moindres indices permettant de reconnaître où je me trouvais mais mis à part une femme avec un parapluie en train de pleurer je ne trouvai rien d'autre ...
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Katelyn Armstrong
Katelyn Armstrong




« »

Messages : 21
Date d'inscription : 18/05/2015
Age : 36
Localisation : New York City, babe!
La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] EmptyDim 27 Sep - 17:06

Elle était bien et bel ici, charmante et chancelante sous cette pluie abominable. Dans le fin fond de son petit cœur fragile, elle était consciente que son déluge était uniquement la cause de sa propre personne. De quoi faire redoubler ses larmes d'ardeur. Et pour cause, cette directe sensibilité à la cause la fit d'ailleurs pleurer davantage, accentuant de façon exagérée le déluge qui en était déjà un dominant. Mais quelle capacité surnaturelle complètement inutile et contrariante. Qui avait besoin de la dernière des malheureuses qui risquait l’inondation à chaque fois qu'un sentiment négatif faisait un chemin au travers de son corps? Tenant son parapluie d'une poigne timidement incertaine, elle leva les yeux vers le ciel comme elle en avait l'habitude de faire alors que son supposé pouvoir était en grande représentation artistique. De denses nuages gris et noirs étaient ses seuls spectateurs. Encore heureuse qu'il n'y avait pas de déchirures électriques aériennes, elle se retrouva à sourire légèrement, ce qui fit instantanément réduire le débit des gouttes de pluie. Et depuis le moment où ses pas s'étaient retrouvés à l'extérieur, jamais elle ne s'était posé la question du pourquoi son corps avait flanché lors de sa prestation musicale. Pourquoi son esprit s'était complètement échappé? Pourquoi son cœur avait connu de nouveau un moment de faiblesse alors qu'elle était au sommet de son art, dans la confiance et l'intimité? Son questionnement intérieur fut interrompu par la vue de ce jeune homme de l'autre côté de la rue. Plissant les yeux pour mieux le voir au travers des pleurs et des fleurs abstraites de la nature, il semblait tout à fait perdu et désorienté.

La seconde suivante, Katelyn dégagea une expression qui mariait surprise et compréhension. Elle venait tout juste de prendre conscience que le pauvre était complètement trempé par sa faute. Sans même regarder autour d'elle, la jeune femme traversa la rue d'une aisance complètement désorientée et se dirigea vers le jeune homme qu'elle s'empressa de couvrir avec son parapluie. Se reculant légèrement pour ainsi éviter une proximité autant malaisante qu'inappropriée, elle lui sourit légèrement alors que ce dernier devait se demander pourquoi une inconnu venait lui prêter main forte ou plutôt son parapluie. Aussitôt que l'éclat de sourire de Katelyn se fit apercevoir à l'horizon, peu à peu, les nuages se chassaient les uns les autres sans toutefois disparaître complètement. Il faut dire que la demoiselle était sur une mince frontière de la sensibilité, il fallait donc être délicat et discret. Fronçant légèrement les sourcils, chassant du même coup les quelque larmes du bout de ses doigts, elle cherchait surtout à comprendre ce qui se passait avec cet inconnu.


Vous... vous semblez un peu désorienté, qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que vous avez besoin d'une aide quelconque? Je ne peux peut-être pas faire grand chose mais c'est toujours quand on a besoin d'une main pour se relever que l'on apprécie de l'avoir!

Riant légèrement de son faux enthousiasme, Katelyn relâcha les épaules et réalisa sur le coup que finalement, sa situation n'était point si catastrophique qu'elle ne le semblait l'être. Elle avait tant cette fâcheuse manie de tout prendre à cœur, proche de ses émotions, proche de ses déceptions mais proche de ses joies et de son bonheur. Sans même se demander autrement, la jeune femme baissa la tête et respira longuement, cherchant à recentrer son esprit dans la bonne direction. Rythme de respiration lent et apaisé, elle baissa légèrement son parapluie pour lui faire plier l'échine, alors que le ciel n'était plus tempête et déluge mais uniquement calme et sans hostilité. Sans en faire sortir un soleil brillant de mille feux, Katelyn avait repris le contrôle de ses émotions avec la simple réalisation qu'autour d'elle, le monde était aussi en difficulté, comme ce jeune homme qui, qui venait d'où au fait?

Vous n'êtes visiblement pas des environs, c'est étrange... Mais si je vous dis que nous sommes à New York, ça vous aide quelque peu?

Révélant une expression interrogative sur son visage doux et innocent, elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait faire pour lui donner un coup de main, autre que de lui offrir des indications qui sont en apparences tout à fait évidentes. Haussant les épaules, elle regarda autour de elle pour trouver un point de repère qui saurait peut-être l'aider. Scrutant attentivement les environs, sa concentration lui fit complètement oublier ce qui avait fait chaviré son cœur du mauvais côté du bateau, laissant ainsi l'astre solaire faire un majeur acte de présence. Curieuse coïncidence semblait-il.
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Thomas Taylor
Thomas Taylor




« »

Messages : 62
Date d'inscription : 18/05/2015
Age : 29
Localisation : Riverside, California
La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] EmptyLun 5 Oct - 0:24

Comment un mec peut se retrouver aussi paumé dans une ville ? Ça aurait pu être le sujet de dissertation du cours de philo de l'année ... à la place, c'était bel et bien mon cas. Moi, un type qui n'avait rien demandé, complètement épanoui dans sa vie, son travail... Il fallait bien qu'une merde m'arrive de toute façon. La roue tourne comme on dit, et quand la vie a décidé de te mettre des bâtons dans les roues, tu n'y échappes pas, EVO ou non ... D'ailleurs, ces histoires d'EVO, je pensais que j'étais loin de m'en soucier. Finalement ? En-suis je un moi aussi ? Suis-je un des leurs ? Un des "monstres" ou "terroristes" comme ils appellent ? Un frisson me traversa du long de mon dos jusqu'au cou rien que d'imaginer ce cas de figure. Ma vie se résumera donc t-elle à fuir, survivre et me cacher ? J'avais déjà entendu pas mal de ces histoires ... Et jamais au grand jamais je n'ai souhaité cela. Pour moi, c'était comme vivre un cauchemar. J'étais en train d'imaginer le pire: une seconde explosion de ma faute, servir de cobaye pour de futures expériences douloureuses, être enfermé dans une sorte de zoo, être assassiné ... Toutes ces idées me faisaient froid dans le dos, j'étais non seulement humide à cause de la pluie mais je me mis à également à transpirer.

Je jetai un œil autour de moi, pour retrouver rien qu'un instant une onde positive: rires, sourires, un arc en-ciel ... Non. Rien. Nada. Mon cœur battait d'inquiétude, et j'avais cette impression qu'il était mal, qu'il saignait, à l'agonie. Il battait de plus en plus fort, je pouvais le sentir. Et j'avais l'impression que les gens autour de moi pouvaient le sentir aussi. C'est comme si ils me voyaient et qu'ils se moquaient de moi. De plus, je ne voyais rien avec cette pluie torrentielle ... Ma tête entre mes mains, ça y est j'allais craquer ... Mes yeux eux, étaient sur le point de s'humidifier mais l'éclaircie arriva lorsque cette femme que je venais d'apercevoir me couvrit avec son parapluie. Certes cela ne servit plus à grand chose vu l'état de mes vêtements. Tout me collait au corps mais soit, cette jeune femme, la trentaine environ - du moins j'imagine, je n'ai jamais été doué pour donner l'âge des gens - m'adressa la parole. Elle avait visiblement vu que je paniquais. Que j'avais du mal à parler et que je n'étais pas dans mon état naturel.

" Je ... je ... sais pas où je suis " lui répondis-je en balbutiant, tout en essayant à la fois de reprendre mes esprits.

La femme était forte, déjà qu'elle avait vu mon état pathétique et qu'elle arrivait petit à petit à me réconforter (du moins jusqu'au moment où elle prononça le nom de la ville), elle avait également réussi à faire disparaître cette pluie. À la place, on voyait les nuages blancs remplacer les nuages gris. Le ciel était devenu magique. Comme sur ces peintures de célèbres artistes où on pouvait voir la combinaison de deux ciels: un ciel blanc, et un ciel gris, pluvieux. De l'art ! Du vrai !

Soit, on était pas là pour parler pluie et beau temps de toute façon mais pour parler de ma situation plus que troublante. La femme venait donc de prononcer le mot New York qui me fit faire un bond. Le sourire de la jeune femme venait de se transformer en une expression faciale qui exprimait la stupéfaction en comprenant que je venais loin d'ici. Je tentai de parler mais j'étais comme bloqué. Qu'est-ce que je fous à New York, bon sang ? Suis-je en train de rêver ? Quoi qu'il arrive, la jeune femme attendait une réponse pour pouvoir m'aider. Mais comment donc pourrait t-elle m'aider ? Je suis une cause perdue ... Et puis si je lui dévoilais ce qu'il s'était passé, elle me prendrait pour un de ces monstres ... et qui sait ? J'aurai peut-être des ennuis. Je pris donc une grande bouffée d'air avant de lui répondre, le plus vaguement possible pour ne pas éveiller les soupçons.

" Ecoutez, je viens de l'Ouest du pays, j'ai débarqué ici aujourd'hui, je crois que je me suis perdu. J'aimerais retrouver mon chez moi. Dites-moi simplement où se trouve l'aéroport ? "

Certes je venais de la convaincre avec de bêtes paroles mais mon corps lui, disait autre chose. Le regard vide, l'air distrait, les mains qui bougeaient nerveusement et mon corps qui balançait eux, ne mentaient pas. La femme avait probablement remarqué que quelque chose clochait chez moi ... Mais encore faut-il savoir quoi ?
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Katelyn Armstrong
Katelyn Armstrong




« »

Messages : 21
Date d'inscription : 18/05/2015
Age : 36
Localisation : New York City, babe!
La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] EmptyLun 12 Oct - 6:21

Certaines constances de la vie ne représentaient jamais une solidité absolue dans leur propre vérité. Chancelante telle la tour de Pise, vacillante telle la dernière des bougies face à cette violente tempête qu'était la réalité, la situation dans laquelle se retrouvait la jeune Katelyn était tout à fait fascinante. Le changement climatique qui s'opérait au-dessus de leur tête prouvait que la demoiselle reprenait contrôle de ses moyens et chassait peu à peu la morosité de ce gris des cieux. Le premier rayon de soleil vint directement flatter la douce épiderme de son visage, voile tombant, le dernier des rideaux, sage caresse, folle délicatesse. Instantanément, le sourire de la jeune femme montra ses premiers recoins alors qu'elle savait apprécier dans toute sa splendeur la nature qu'elle avait à sa merci. Miséricorde et grâce, agrément et indulgence, elle se soumettait à l'extrême de ses volontés sentimentales inconscientes. Et comme à l'habitude lorsqu'elle se perdait dans ses envies de contemplation, elle en oubliait les conséquences extérieures à son environnement. Secouant légèrement sa tête en crachant un petit rire gêné, elle se ressaisit pour mieux porter son attention vers ce jeune homme qui ne cherchait qu'une simple direction à suivre. Difficile à le cerner, son petit visage de porcelaine se cambrait d'incertitude alors qu'elle tentait de résoudre cette étrange énigme qui se trouvait sur son chemin. Et lorsqu'il se mit à parler, Katelyn voyait déjà plus clair.

Mais quelle hésitation se disait-elle, quelle anxiété, quel désarroi! Et il voulait lui faire croire qu'il était simplement perdu et égaré, une âme en peine, un dernier oubli? Essayait-il de se convaincre en affirmant haut et fort qu'il était perdu par ses propres moyens? Foutaise se disait-elle, complètement un ensemble de mensonges et de fausses déclarations. Ses simples réflexes corporels trahissaient ses paroles échouant dans leur tentative d'être rassurantes. Elle pouvait le laisser s'enfoncer dans ses bêtises ou tenter de lui donner un coup de main car visiblement, ce ne serait pas de refus. Mais peut être cherchait-il à éviter toute forme d'ennui? Peut-être aurait-elle dû lui laisser la paix, sans jamais l'aborder pour agir en bonne samaritaine? Se foutant carrément de toute forme de conviction morale, elle déposa une main sur l'avant-bras de l'homme et fronçait légèrement les sourcils, ne tentant aucunement de se présenter comme une forme de menace mais une incrédule créature qui ne croyait aucun de ses mots.


Je ne suis pas certaine de vous suivre vous savez, comment vous pouvez me dire que vous êtes de l'Ouest si vous débarquez ici et que vous ne savez même pas où vous êtes? Et puis comment vous êtes arrivé, ça ne fait aucun sens! Regardez-vous un peu, vous en tremblez même!

Réagissant à l'ordre d'un pur réflexe, elle lui prit la main et l'approcha de son visage pour appuyer ses dires. Elle ne pouvait dire à la perfection ce qui animait l'homme en ce moment mais chose certaine, si elle avait le malheur de le laisser en solitaire dans ces terres hostiles, il courrait à sa perte. Savait-il au moins qui il était, qu'est-ce que son identité représentait et qu'est-ce qui l'avait amené à se retrouver, finalement, à l'autre bout du pays? Hochant doucement de la tête alors que l'esprit de Katelyn était déjà perdu dans un infini mécanisme de recherche de solutions, elle tira l'homme par le bras alors qu'ils franchirent la porte d'un petit café à la fois tranquille et chaleureux. L'endroit parfait pour cet étrange inconnu qui désirait à tout prix se reprendre en main. Demandant à la demoiselle au comptoir deux grands cafés, Katelyn s'empressa de prendre place à une petite table non loin de la fenêtre. Ainsi elle pourrait continuer à s'adonner à son obsessive observation de l'extérieur alors qu'elle tenterait d'obtenir un semblant de réponses, autant pour elle que pour lui.

Nous sommes à environ une demi-heure de l'aéroport, ça se fait très bien en voiture et j'irai vous y porter si cela vous dit! Mais pas sans que vous m'aidiez à comprendre ce qui se passe avec vous car je vais vous avouer que je m'y perds un peu...

Elle ne voulait surtout pas lui faire peur et elle pouvait comprendre si jamais sa défense se résumait à un refus, un recul, une fuite mais à ce point-ci, qu'avait-il à perdre?
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Contenu sponsorisé




« »

La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La dernière note [feat. Thomas Taylor] La dernière note [feat. Thomas Taylor] Empty

Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

La dernière note [feat. Thomas Taylor]

Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Ni une, ni deux [PV Thomas Taylor]
» Thomas Taylor: En quête de pouvoir
» Thomas Taylor: Les dés sont jetés ... enfin presque

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Heroes Reborn RPG :: Lieux de Role Play :: New York City-
Haut
Bas