« J'suis un enfoiré ? Et alors ? Ça m'a plutôt bien réussi jusqu'à maintenant. »

   



   
    La vie est une chienne ...

Quoi ?! Mes propos vous choquent ?! Alors allez voir ailleurs, j'vous oblige pas à m'écouter. Dans le cas contraire, fermez-la et laissez-moi continuer !

Bon ... je disais donc, la vie est une chienne, alors se comporter comme un crevard en retour, ce n'est que justice. Si vous ne me croyez pas, c'est certainement que vous êtes l'un de ces banlieusards néo-hippy-bobo ... l'exemple parfait du type facile à embobiner pour le soulager d'un bon paquet de dollars, avec en prime, une partie de baise avec Madame.

Si vous n'êtes toujours pas convaincu, laissez-moi vous faire un rapide résumé de ma vie.

Je suis né à Asbury Park, une petite ville côtière dans le New Jersey, à un jet de pierre de la Grosse Pomme. Issu d'une famille d'anciens immigrants irlandais, on aurait pu croire que la famille aurait une place importante dans ma vie, que le sens de l'honneur et l'intégrité primeraient par dessus tout. Mais non, mon père n'était pas flic, ni même son père avant lui. Burt, c'est le prénom de mon paternel, c'était plutôt le genre de gars qui aimait bien la bière, les jeux de cartes et les soirées entre potes au bar du vieux port. Le fleuron de la lignée Flanagan ... qui accessoirement revêtait son bleu de garagiste quand il se souvenait qu'il avait un taffe et une famille à nourrir. Ma mère, elle, c'était la femme au foyer dans toute sa splendeur, tenant sa maison à la déco ultra kitch, tirée à quatre épingles pour satisfaire un mari peu présent, et qui de toute manière, n'en avait rien à foutre. Un truc qu'on ne pouvait pas lui retirer, c'était qu'elle aimait profondément ses gamins, les faisant toujours passer avant elle. Oui, j'ai bien dit “ses” gamins. J'avais une sœur, Eva, ma benjamine de trois minutes : vous l'aurez deviné, on était des jumeaux.

Si j'étais proche d'Eva ? Bien sûr ! On était inséparables, et étonnamment complices. A nous deux, nous étions le portrait craché de notre mère. Eva avait ses cheveux et sa joie de vivre, et moi, j'avais ses yeux et son sourire. Mais cette complémentarité ne s'arrêtait pas qu'au physique. Nous pouvions la retrouver dans notre manière de pensée, de se comprendre l'un l'autre sans forcément avoir à nous parler. Si j'étais le plus turbulent des deux, Eva, de son côté, savait me tempérer, mais également couvrir mes âneries, histoire que Burt ne me passe pas un savon.

Mais tout ça s'est terminé un soir de Saint Patrick. Ce soir là, Burt nous avait tous emmené au pub du port pour l’événement. Ma mère, en épouse docile, n'avait pas vraiment eu son mot à dire. Comme chaque année, elle devrait se débrouiller pour ramener à la maison ses enfants endormis et son mari ivre mort, le tout à une heure avancée de la nuit. Mais cette fois fut différente des autres. Tout avait pourtant commencé comme d'accoutumée : mon père enchaînait les pintes, son regard devenant de plus en plus vitreux à mesure que les taches de houblons recouvraient sa chemise verte. Je me souviens même qu'il avait tenté à un moment de s'adonner à la danse traditionnelle de ses ancêtres. A défaut d'avoir Lord of the Dance devant nous, nous avions Lord of the Panse … un épisode particulièrement gênant pour ma pauvre mère. Comme pour chaque Saint Patrick, le pub affichait salle comble, la communauté irlandaise s'étant réunie au grand complet … si bien que la disparition d'Eva ne se fit pas remarquer immédiatement. Pourtant, lorsque ma mère a réalisé que sa fille n'était plus là, ne parvenant pas à la retrouver malgré ses recherches, l'ambiance a changé du tout au tout, tout comme le reste de ma vie.

Ce fut la dernière fois que je vis Eva.

Les recherches menées par les autorités ont duré de longues semaines. Mais nous avions été prévenus : passés quarante huit heures, les chances de retrouver Eva vivante se réduisaient de manière drastique. Était-elle morte ? Attendait-elle que l'on vienne la secourir ? Ces questions  ont commencé à nous hanter. Ma mère, plongée dans une profonde dépression, a tenu mon père en grande partie responsable de cette tragédie. Sans lui et sa stupide Saint Patrick, Eva serait encore avec nous. L'épouse soumise n'était plus, laissant place à une femme affectée au plus profond de son âme par cette perte. Totalement abattue par ce drame, elle délaissa totalement son rôle de femme au foyer, ainsi que celui d'épouse … et de mère. Finalement, moins d'un an après la disparition d'Eva, ma mère s'est donnée la mort.

Je me suis donc retrouvé seul, avec mon père, du haut de mes quatorze ans. Mais la descente aux enfers ne s'arrêta pas pour autant. En effet, sans la présence de ma mère, Flanagan Senior a sombré encore plus dans ses travers, si bien qu'il a redoublé d'amitié avec Miss Bouteille. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'il perde son emploi, me forçant à aller de petits boulots en petits boulots pour tenter de nous garder un toit, ce qui était loin d'être suffisant. Nous avons donc dû changer d'adresse, pour nous retrouver dans une bicoque minuscule et insalubre. Dans les meilleurs jours, mon père était totalement saoul, dormant à n'en plus finir, sur le sofa de la pièce principale. Dans les moins bons, il était éveillé. Alcoolisé certes, mais éveillé. En moi, il voyait des traits de sa défunte femme, ainsi que les souvenirs de sa fille perdue. J'étais la manifestation vivante de son échec et de sa déchéance, ce qui me conférait également le rôle de punching-ball. C'est à ce moment précis que j'ai cessé de l'appeler « papa », me contentant de lâcher un « Burt » pour le désigner, dont la sonorité donnait l'impression que je vomissais ce prénom, plus que je ne le prononçais.

Ces années galères m'ont inculqué le sens de la débrouillardise, ainsi qu'à esquiver, ou à défaut, à encaisser les coups. C'est également à cette période que j'ai appris à jouer au poker, m'appropriant les ficelles de ce jeu de menteurs et de bluffeurs. Gagner de l'argent pour payer le loyer et la nourriture que Burt était incapable d'assurer, était devenu une priorité par rapport aux études. Le secondaire terminé, je n'ai donc plus remis les pieds dans une salle de cours. Je vivais de petits boulots à la sauvette, de magouilles et d'arnaques. Et finalement, à l'âge de vingt ans, je me suis cassé de ce trou à rat, disant au revoir à Asbury Park, ainsi qu'à Burt.

J'ai roulé ma bosse à travers tous les États Unis, développant mes talents les moins recommandables. Au Texas, j'ai durant cinq années sillonné les routes en tant que vendeur porte à porte, faisant acheter aux gens les pires produits imaginables. Mon succès reposait essentiellement sur mon bagou et mon art du boniment (tout autant que ma survie d'ailleurs, car dans un état comme celui-ci, vous avez vite fait de recevoir un coup de fusil à la moindre erreur), mais également, sur une intuition singulièrement précise dont j'étais soudainement le détenteur.

Tout le long de la côte ouest, j'ai fait mon petit bonhomme de chemin d'arnaque en arnaque, ne restant jamais bien longtemps au même endroit. Cette étape m'a occupé durant trois années. A présent, j'étais devenu un joueur de poker redoutable, au point que de l'état de Washington jusqu'à celui de la Californie, un grand nombre de casinos me fermaient leurs portes. J'étais black listed sur toute cette partie du pays, y compris dans certains tournois locaux. Certes, cette situation avait un côté flatteur pour mon égo, mais je devais bien admettre que financièrement, c'était également une perte. Du coup, je me sentais prêt pour affronter la grande et aguichante Las Vegas, et son réservoir quasiment illimité de pigeons à plumer et de casinos à abuser. Fort de mon sens de la stratégie, de ma capacité à bluffer, de ma maîtrise du pari, mais surtout de cette étonnante faculté à pressentir le jeu de mes adversaires, je suis donc parti à la conquête de cette cité de jeux et de lumières au cœur du désert.

… ce qui m'a retenu dans la ville du péché pendant quatre ans. Quatre années de folie ! Mais, ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas. La seule chose dont je peux vous parler, c'est de cette fille, une petite blonde carrément bien roulée, qui avait annoncé devant les caméras des médias, l'existence d'individus capables d’exploits extraordinaires et surhumains. Elle avait d'ailleurs fait une démonstration de son propre talent, survivant à une chute, qui en temps normal aurait dû s'avérer mortelle. A cette époque, j'avais d'abord cru à un fake, comme on en voit souvent sur le net. Mais l'information était tellement relayée par les médias, que j'ai bientôt été forcé de me faire une raison : y avait des putains de Xmen parmi nous ! Ce n'est que plus tard que j'ai fait le rapprochement avec ces espèces de flash qui s'imposaient à moi parfois, ces effets de « déjà vu » auxquels j'étais régulièrement sujet. Et si … et si c'était des visions de l'avenir ? Même si j'ai eu du mal à y croire au début, j'ai bien été forcé de l'admettre : j'étais un enfoiré de Xmen !

L'étape Vegas terminée, j'en avais marre de l'ouest sauvage et de ses grands espaces (ainsi que de son gibier de jeux qui me refusait de plus en plus souvent). J'ai donc pris la décision de changer de côte, pour finalement poser mes valises en Floride. Ici, personne ne me connaissait, c'était donc l'endroit idéal pour me faire oublier. Avec toutes ces histoires autour de ces nouveaux humains, les « Evo » comme on les appelle, mieux valait que je me fasse le plus discret possible, si je ne voulais pas que l'on m’identifie comme étant l'un d'entre eux. Les gens deviennent complètement dingues et parano avec ces histoires. Je voudrais pas me retrouver en cage, ou sur une table de vivisection pour rien. Et grand bien m'en a pris puisqu'au bout de quelques mois, j'ai réussi à me mettre dans les petits papiers d'une charmante quarantenaire, particulièrement fortunée. Le temps des vacances était venu pour moi. Je n'avais qu'à jouer les amants attentionnés et amouraché pour que Caroll m'entretienne durant deux années de pur farniente (bon … et de sexe intensif aussi) dans sa villa de Malibu. Mais lorsque ma cougar réalisa que je n'éprouvais aucun sentiment à son égard … j'ai prestement été mis à la porte, sans un sous et avec juste ce que j'avais sur le dos comme biens.

Depuis, je me suis installé à New York City. J'ai un petit appartement sur Brooklyn. Rien d'extraordinaire, comparé à ce que j'ai connu au cours de ma vie, mais, je m'y sens bien, et surtout, je m'y sens chez moi, et pas seulement de passage. Je continue de vivre de jeux et de magouilles, participant à des tournois clandestins de poker, à des jeux d'arnaque dans les ruelles de la ville. Parfois, je repense à Asbury Park, me demandant si Burt est toujours en vie, ou, s'il a fini par s'étouffer dans son vomi au détour de l'un de ses nombreux comas éthyliques. Mais rapidement, je chasse ce type de mes pensées, pour revenir à ma vie d'aujourd'hui et à ma condition d'Evo.


   
    De sa mère, Scott garde les bonnes manières et le savoir vivre qu'elle lui a inculqué durant son enfance. Toutefois, le reste de sa vie a légèrement entaché cette éducation, qui peut rapidement être mise de côté en cas d'opportunité de profits. Mais de manière générale, il a un bon fond.

Doté d'un esprit vif et brillant, Scott s'avère être particulièrement intelligent lorsqu'il s'agit de berner son prochain. Cette faculté à mener le jeu dans ses parties de poker, se retrouve également dans sa vie de tous les jours. Excellent stratège autour d'un tapis de jeu, il sait décrire la psychologie des gens au premier coup d’œil, et ainsi trouver, puis exploiter les failles de tout un chacun. Excellent orateur, ses airs sympathiques et son humour facile, ont tôt fait de gagner la confiance des autres, lui permettant alors de les manipuler à sa guise. Pendant qu'il vous caresse dans le sens du poils d'une main amicale dans le dos, veillez à ce qu'il ne soit pas en train de vous dérober votre porte-feuille. Car oui, Scott est une personne particulièrement égoïste, n'ayant que très peu de scrupule à user du mensonge pour escroquer une grand mère. Tant qu'il y a de l'argent à la clé, presque tous les coups sont permis.

Toutefois, Scott s'impose certaines limites : un bon coup et une brillante victoire ne doivent jamais s'obtenir par la violence. Victime des maltraitances de son père dans son adolescence, Flanagan exècre la violence, ne voyant en cette solution que l'apanage des faibles. Même s'il a dû apprendre à se battre (ses arnaques ne s'étant pas toujours terminées sur un happy end), Scott n'a recours à la violence que lorsque sa propre vie est en jeu.

Avec les femmes, il n'est pas rare que Scott se montre charmeur. Même s'il n'y a aucun sentiment, il s'amuse à jouer la carte du séducteur, le temps d'une soirée, voire d'une nuit. Mais après tout, il perçoit les relations homme / femme comme un autre terrain de jeu, tout aussi dangereux que celui des escroqueries, et qui fait également la part belle au mensonge et au fait de jouer un rôle.


   
   Scott a une capacité de prémonition personnelle instantanée à court terme (égo prémonition flash). Elle lui permet de voir les événements qui vont se dérouler dans sa vie, tout au plus dans l'heure qui suit.

Cette faculté ne lui permet donc pas de voir l'avenir à de très longues échéances, ni même les événement qui vont avoir lieu en dehors de son champs visuel. Scott peut donc voir son propre avenir, ainsi que celui de toute personne géographiquement proche de lui, à condition qu'elles restent à ses côtés durant les événements de la vision (si elle s'éloigne de lui dans la vision, alors, elle passe hors champ de vue, et Scott ne peut savoir ce qu'il advient pour cette personne au delà de cette séparation).

Lorsque son pouvoir s'active, que ce soit volontairement ou involontairement, la perception qu'à Scott de son environnement ne change pas. Il continue de vivre sa vie au cœur même de sa vision, agissant et interagissant avec l'environnement de sa prémonition (parfois même sans se rendre compte qu'il n'est pas dans la vie réelle). Lorsque la prémonition s'achève, Scott se retrouve exactement à l'endroit où il était lorsque son pouvoir s'est déclenché, dans la même situation initiale. La Vision étant instantanée, il a alors parfaitement conscience des événements à venir auxquels il va être confronté, ainsi que des choix et des opportunités qui vont se présenter à lui, et ceci sans que les gens autour de lui ne s'en rendent compte (Scott n'entre pas dans une sorte de transe, ou ne bug pas lors de sa vision, il sait juste de manière instantanée ce qu'il va advenir dans les minutes à suivre). L'effet est comparable à l'action de remonter le temps (sauf qu'ici, le continuum espace / temps n'est pas rompu).

En terme de RP, il est donc possible qu'au cours d'un sujet, Scott vive plusieurs réponses comme étant une prémonition (sans forcément qu'il le sache ou que les autres joueurs le sachent). Au terme de sa vision, le RP reprend alors plusieurs réponses plus haut, forçant chaque joueur à revivre cette partie du sujet prémonitoire (Scott étant le seul à avoir conscience de ce qui va se dérouler, les autres joueurs se doivent d'agir comme ils l'ont fait la première fois, ne pouvant changer leurs actions et réactions que si Scott modifie lui-même le cours des événements, en agissant d'une manière différente de la première fois par exemple (oui, je sais, c'est chiant, mais qui a dit que c'était un pouvoir qui n'était pas chiant (et oui, je sais, j'ouvre des parenthèses dans des parenthèses, et alors ! C'est ma présentation, je fais ce que je veux !!! Namého!))).

En dehors de son pouvoir, Scott est un excellent joueur de poker et un baratineur hors pair. Même s'il déteste devoir en arriver là, le bougre sait aussi se défendre et distribuer quelques coups de poing quand il s'agit d'en venir aux mains.


   
    Pseudo/prénom: Leleeex (oui-oui, le seul et unique) ✧ Age: j'suis né au Précambrien, faites le calcul ✧ Fréquence de connexion: 2-3 fois par semaine ✧ Avatar: Colin O'Donoghue ✧ Ce personnage est: inventé ✧ Où nous avez-vous connu? Dans Closer ✧ Le mot de passe:

Super histoire, et ton pouvoir je le trouve vraiment original à jouer

Excellent comme d'habitude Lelex. J'ai hâte de voir ce que ça donnera en RP.

Bienvenue par ici <3

Je laisse le soin de valider aux autres.

Oh oui, un Lelex en grande forme qui nous revient !!
Comme d'habitude, le pied à lire, un bon background pour ce qui s'annonce comme du très lourd en RP. Je valide



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Merci -merci

Bon, par contre, doit y avoir un système de censure sur le fofo, parce que y a pas mal de grossièretés qui ont été remplacées par d'autres mots dans mon texte d'origine.

Pas grave, je trouverai un autre moyen de jurer comme un sagouin

Bienvenue Lelex

Welcome back Lelex Au plaisir!

well hello there :p and welcome!