« La Mort rattrape ceux qui la fuient »

   



   
    Berlin, 1984. Une pluie torrentielle fracasse bruyamment la fenêtre du loft miteux où Gerta Shreiber passait ses journées à dormir. Gerta était née de l'un de ces couples d'après-guerre, désireux de repeupler une nation dans le déclin démographique le plus total. Ce n'était cependant qu'une amourette, et Gerta fit partie de ces premiers enfants à connaître la situation chaotique du divorce de deux parents, chose encore peu commune en cette seconde moitié du XXe siècle. Méprisée, délaissée, privée d'une éducation correcte, elle finit dès l'âge de 19 ans à la rue, faisant le trottoir pour gagner son pain. La prostitution lui permettait de survivre, mais c'était sans compter l'arriver de cet enfant qu'elle mettait au monde en cette soirée de pluie battante. Ces dernières semaines, elle n'avait pu vendre son corps et vivait de maigres réserves qu'elle avait mises de côté, mais c'était insuffisant. Elle s'endormait affamée et se réveillait le lendemain encore plus vide que la veille. Une fois l'enfant né, elle l'enveloppa dans un drap souillé et sortit dans les rues étroites du quartier sud de la ville. Elle déposa le nourrisson sur le pas de la porte, devant la maison du père présumé. Elle n'était pas sûr, mais c'était l'un des rapports non-protégés qui avaient eu sur elle les effets les plus significatifs après coup. Elle était persuadée que c'était cet homme, gros balafré moustachu, qui l'avait mise enceinte. Elle sonna et prit ses jambes à son cou, laissant le nouveau-né seul à la merci de cet inconnu. Voici donc comment se déroula la naissance de Karl Jäger.

    Son enfance se déroula dans ce foyer monoparental au climat violent, son père abusant régulièrement de l'alcool. La Guerre avait laissé en lui une trace indélébile qui avait fait de sa raison un élément effacé, insignifiant. Karl encaissa les coups jusqu'à ses douze ans. A l'école, il avait de plus en plus de mal à prétexter un malaise pour ne pas assister au cours de natation. Il lui était même arrivé de s'évanouir un jour sous la puissance des coups. Plutôt que de l'emmener à l'hôpital, son géniteur l'avait laisser gésir sur le sol, inconscient. Au fil des années, alors que les bleus se multipliaient, la haine de Karl pour cet homme ignoble n'avait fait que croître. Il s'était isolé des autres enfants de son âge, de la vie extérieur, et entretenait cette froide solitude qui lui forgeait peu à peu une carapace.

    Un soir, son père était rentré du bar plus tard que jamais, s'écroulant ivre mort sur le canapé. Il semblait noyé dans l'alcool, ronflant presque à s'en noyer dans ses glaires. Karl entra prudemment dans la pièce et observa en silence cet être abject, répugnant. L'ex-soldat était bien trop bourré pour sentir l'étau des mains de son fils se resserrer sur sa gorge. Peu à peu, l'air venait à manquer, mais l'esprit de l'homme était trop imbibé pour lui permettre de se réveiller totalement. Il se contenta d'être agité de soubresauts tout en émettant des gargarismes étouffés. Karl serra, serra encore, jusqu'à ce que les spasmes cessèrent. Les policiers conclurent à une mort par intoxication alcoolique aiguë, ne parvenant à tirer aucune information d'un Karl muet. Le gamin fut placé dans un maison d'accueil où il fut pris en charge par de jeunes éducatrices aux valeurs strictes. Elles étaient sévères, mais pas méchantes pour un sou. A côté de son père, Karl les considérait comme d'innocentes bigotes. Il passait son temps à lire, écouter attentivement les cours et faire du sport dans le grand domaine qui entourait le foyer.

    Le jour de ses 18 ans, Karl partit faire son service militaire pendant neuf mois. Il apprécia beaucoup cette période de sa vie. Il apprit l'auto-discipline et se surpassa physiquement. Il ressortit premier des examens finaux, avec une mention distinctive et les félicitations de ses supérieurs hauts-gradés. Mais il sentait que même si elle s'en rapprochait, l'armée n'était pas sa voie de prédilection. Il ne trouvait aucun intérêt à servir son pays. Il se mit alors à pratiquer de la boxe, mais réalisa rapidement que quelque chose clochait : gagnant une majeure partie de ces match, il infligeait des K.O. d'une violence inouïe à ses adversaires. Les entraîneurs n'avaient jamais vu une telle force. Un jour, en s'exerçant dans son loft sur un sac de frappe, il brisa ce dernier en deux. C'est alors qu'il réalisa que cette force dépassait les normes établies. Ses réflexes commençaient eux aussi à s'aiguiser, au point qu'il devenait intouchable en combat.

    La lassitude commençant à l'envahir, il décida de faire une pause dans son début de carrière. C'est alors que survint la révélation à l'échelle mondiale de Claire Bennet et de ses pouvoirs. Cela renforça les convictions de Karl : il était bien un "Evo". Ces êtres dotés de pouvoirs avaient du mal à être acceptés au départ, perçu comme différents et potentiellement dangereux. Karl savait que cette situation finirait par dégénérer. Il vivait dans un pays marqué par la Guerre, dans lequel une haine pour la différence s'était répandue comme une traînée de poudre. L'attentat d'Odessa vint confirmer ses prédictions. Il avait, à ce moment-là, prévu le coup : réunissant tous les bras-cassés qu'il pouvait, il se créa un gang qui acquit rapidement une réputation des plus respectables. Mais plutôt que de s'adonner à des querelles de rue, ils se livraient à ce que Karl aimait appeler des "exécutions" : dans le cadre de contrats en black, il éliminait des cibles, faisait disparaître des preuves,... bref, toutes sortes de missions destinées à de dangereux professionnels tels que Karl et ses sbires. Ils n'étaient pas très nombreux, une quinzaine tout au plus, mais redoutables et tous dotés de pouvoirs. Ils agissaient dans l'ombre, malgré un arsenal digne d'un convoi militaire en leur possession.

    Lorsque la traque des Evos commença, il était prêt à mener sa propre guérilla. Il n'était pas pour un camp précis, bien que ses subordonnés étaient presque tous dotés de pouvoirs. Il les avait choisi à la fois pour leur loyauté et leur efficacité. Et il fallait bien admettre que les évolués étaient en général plus redoutables que les simples humains. Un seul être "normal" avait rejoint ses troupes, car il possédait de bons informateurs et était d'une fidélité sans faille. Le principal des conspirations se déroulant aux Etats-Unis, le groupe de mercenaires décida de s'installer clandestinement aux alentours de New York, prêt à combattre l'oppresseur. Il ne voulait pas développer davantage sa petite armée. Un trop grand nombre d'individus serait difficile à gérer et perdrait en discrétion. Mais il était persuadé qu'il y aurait pas mal de boulot à New York, ils pourraient dès lors acquérir plus de matériel, d'armement et de rassasiement à sa faim de violence.


   
    Karl est un homme glacial, un tueur sans foi ni loi. Il n'éprouve aucune empathie pour autrui et ne compte que sur lui même et la loyauté de ses subordonnés. Il ne travaille qu'en association avec des gens qui le craignent, et se débarrasse de ceux qui le défient. Il réagit à ceux qui lui tiennent tête d'une manière violente mais calculée, tel un aigle qui pique et fond sur sa proie. Il sait reconnaître un ennemi puissant et faire preuve de patience afin d'attendre le moment propice, plutôt que de foncer tête baissée. C'est un homme cultivé, intelligent, mais peu loquace. Il utilise la parole pour trancher dans le vif, uniquement lorsque cela s'impose.


   
    Poussée d'adrénaline : Karl est capable de réguler son taux d'adrénaline, ce qui lui donne temporairement une force et des réflexes surhumains. Cependant, il ne peut activer son pouvoir que pour une durée plus ou moins limitée selon son état de fatigue et sa volonté. Il sera plus efficace en situation de danger ou lorsque Karl éprouve une colère intense que lors d'un moment de découragement ou de lassitude.


   
    Pseudo/prénom: D.J. ✧ Age: 23 ✧ Fréquence de connexion: Journalière +- ✧ Avatar: Max Riemelt ✧ Ce personnage est: inventé ✧ Où nous avez-vous connu? Message sur FB ✧ Le mot de passe:

Excellent début Karl! J'adore! Je le vois bien en vilain donc c'est bien parti je dirais!

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Bienvenue à toi !

Je vous remercie Je pense avoir fini la présentation, dites-moi s'il manque des trucs

J'aime beaucoup. C'est recherché de A à Z (de la naissance de ton personnage à son pouvoir). Tu impliques les révélations de Claire ... Que dire de plus ? À part: ne sois pas trop méchant avec les autres Je te valide, par contre il faudra peut-être attendre pour qu'on te place dans le groupe des Villains mais en attendant, je t'autorise à poster ailleurs.


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Bienvenue à toi

Pour le groupe Vilains, c'est fait !

Rien à rajouter par rapport à ce que Mr Taylor a dit, si ce n'est : welcome, have fun ! (et enfin un Vilain \o/)

Super, merci beaucoup!
Je vais donc ajouter mon pouvoir, avatar toussa toussa