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C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl)

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Scott Flanagan
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MessageSujet: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyMar 6 Oct - 0:39

En quittant son appartement ce matin là, Scott avait le sourire. Une paire de Ray-ban posée sur le nez, il pouvait allégrement apprécier les rayons que le soleil avait décidé de prodiguer à la ville de New York ce jour là. D'un mouvement sec des épaules, il réajusta sa veste noire, puis d'un dernier coup d’œil, s'assura que la coupe de son jeans tombait correctement sur ses chaussures.

S'élançant dans les rues de Brooklyn, Scott dut slalomer entre quelques passants afin de poursuivre sa route. En chemin, il croisa un indigent debout sur une caisse de bois, vêtus de fringues en piteux état, et aussi sales que leur propriétaire. Les bras levés vers le ciel, ce dernier clamait à qui voulait bien l'entendre que la fin était approche, que les Evo n'étaient que le premier signe. Fronçant les sourcils devant un tel discours, Flanagan ne s'attarda même pas, se contentant simplement de hocher la tête dans un mouvement de désapprobation. Comment ce mec avait-il pu en arriver à une telle conclusion ? Oh … attendez … mais bien sûr : c'était un cinglé. Malheureusement, l'irlandais craignait que ce genre d'individu ne soit pas un cas isolé.

S'arrêtant devant un kiosque à journaux, il acheta un exemplaire du jour, tendant la monnaie au vendeur, avant de reprendre sa route sur les trottoirs bondés de la ville, le quotidien plié en quatre sous le bras. Deux blocks plus loin, Scott s'engouffra finalement dans un Starbuck. Après quelques minutes d'attente à faire la queue, ce fut finalement à son tour de passer sa commande. Comme chaque matin, il prit un moka blanc sur le gobelet duquel une charmante vendeuse inscrivit son prénom. Même s'il savait que ce geste était la marque de fabrique de cette chaîne de restauration, ainsi qu'un acte purement commercial et absolument pas spontané, Scott aimait à y voir une certaine forme de reconnaissance de la part du commerçant … absolument conscient que, comme des millions de moutons avant lui, il était tombé dans le panneau. Un sourire et un clin d’œil à la demoiselle, il remercia cette dernière, tout en prenant soin de ne pas se brûler en saisissant le gobelet en carton. En sortant, il se dirigea ensuite vers la station de métro la plus proche. A cette heure-ci, c'était le moyen le plus rapide pour rejoindre Manhattan. Inutile d'envisager les taxis, les ponts de Brooklyn et de Washington étant déjà certainement totalement embouteillés.

Dans la rame, il profita du temps du trajet pour lire le journal. Comme souvent depuis ces derniers temps, la première était réservée à un sujet sur les Evo. Rapidement, Scott parcourut les colonnes de l'article. L'attaque d'Odessa revenait comme toujours en trame de fond de ce genre d'affaire, l'objectivité journalistique n'existant plus. Soit l'auteur était un pro-Evo, soit, il en était un fervent opposant. Dans tous les cas, l'impartialité était la grande absente dans ces lignes.

Arrivé à sa station, Flanagan quitta alors les souterrains, regagnant la surface. A présent, il se trouvait sur l'île de Manhattan, pas très loin d'une partie des embarcadères par lesquels transitaient tous les jours de nombreuses marchandises. Mais pour l'instant, Scott se trouvait encore entouré d'immeubles, hors de vue des docks. Il leva son regard le long de la façade de verre et d'acier du building qui lui faisait face, le bâtiment semblant s'élever à n'en plus finir. Autour de lui, les bruits de la foule et de la circulation déjà denses à cette heure-ci, le ramenèrent à la réalité. Reprenant sa route, il ne tarda pas à arriver à l'entrée de l'un des ports de la ville.

La raison qui l'avait conduit ici ? Elle était simple : un job, comme c'était souvent le cas. Il devait se charger de récupérer des produits dont il ignorait la nature pour un type qui avait son affaire dans le Queens. Scott évitait de poser des questions pour ce genre de travail. Il se contentait simplement de suivre les instructions. Ce jour là, il devait simplement attendre que les marchandises soient chargées dans un camion, et amener ce dernier à l'adresse que lui avait fourni son employeur du jour. C'était un boulot simple et qui payait bien.

Buvant une gorgée de son café en s'approchant de ce qui semblait être le fameux camion, Scott se brûla la langue. Ce truc était encore bouillant ! Deux types étaient déjà en train de remplir le véhicule de caisses, s'arrêtant dans leur tâche en apercevant Flanagan approcher.


« Salut les gars ! Je suis le chauffeur. Faites moi signe quand vous aurez fini de charger le matos. »

Malgré son sourire et sa bonne humeur, Scott n'obtint pas de réelle réponse de la part des deux types, mis à part un genre de grognement. Etait-ce une salutation ? Aucune idée.

« Ok …, se dit Scott à lui-même tout bas. Espérons que la suite s'avère plus sympathique. »
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Karl Jäger
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyJeu 8 Oct - 2:24

Après le sport, rien de tel qu'une douche bien chaude pour vous détendre les muscles encore engourdis par l'effort intense. Alors que l'eau ruisselait sur son imposante musculature, Karl se remémora l'appel mystérieux qu'il avait reçu plus tôt dans la journée. Le contact était anonyme et brouillait sa voix, impossible de tracer l'appel malgré les technologies de pointe dont l'équipe de professionnels disposait. Mais ils n'avaient pas besoin d'un nom, ni même d'un visage pour accepter un job. Quelques liasses de billets suffisaient à les convaincre. L'acompte lui avait été versé de manière peu conventionnelle. Il n'avait eu qu'à retirer 20 dollars avec sa propre dans un terminal bancaire, et une centaine de billets similaires avaient suivi, sans que rien ne fut débité de son compte. C'était du jamais vu, Karl ignorait que ce genre d'exploit était possible. Mais après tout, on vivait désormais dans un monde où toute limite pouvait être repoussée du jour au lendemain. L'inconnu n'avait pas précisé ce que contenait la cargaison à détruire, ni pourquoi c'était nécessaire. Il avait contacté Karl en toute connaissance de cause, sachant pertinemment que l'Allemand ne poserait aucune question. Il lui avait juste été précisé une seule et unique condition : ne tuez personne. Ce ne serait pas une mince affaire, mais Karl aimait les défis. Il aimait la violence mais pas forcément ôter la vie, c'était quelque chose dont il pouvait parfaitement se passer.

En sortant de la salle de sport, il passa s'acheter une autre boisson fraîche avant de rejoindre le QG. Ses hommes s'étaient levés de bonne heure et préparaient déjà le matériel nécessaire dans l'entrepôt qui leur servait de repaire. Afin de ne pas se faire choper, ils avaient convenu de déménager leurs "bureaux" une fois par mois. C'était une tâche laborieuse mais indispensable afin d'assurer leur entière discrétion. Tout le matériel pour la mission à venir était paré à l'embarcation : jumelles numériques à vision thermique, cagoules à microfibre résistante mais légère, gilets pare-balles, talkie-walkie, fils de clous et un véhicule blindé emprunté à l'un de leurs contacts travaillant à la casse de Manhattan. Ce dernier avait récemment reçu quelques véhicules et pièces militaires destinés à la destruction. Bien entendu, c'était une rare aubaine pour le quinquagénaire qui ne crachait pas sur quelques services en black pour arrondir généreusement ses fins de mois.
Lorsque Karl arriva, Marco, Terry et Flynn venaient de terminer de charger le 4x4. Marco alluma une cigarette et s'approcha de son boss, la mine figée. Les mercenaires n'étaient pas très expressifs entre eux, malgré leur loyauté inébranlable les uns envers les autres.


« C'est bon boss, tout est prêt. On part quand tu veux. »

Karl lui envoya une tape sur l'épaule et hocha la tête brièvement.

« Bien. Termine ta clope et va te bouffer un truc. La journée risque d'être longue. »

Le subordonné acquiesça en silence avant de s'exécuter. Nul besoin de vérifier si tout le matériel se trouvait bien dans le véhicule, Karl avait une totale confiance en ses hommes. Il bondit sur le capot et s'assit dessus, sans dire un mot. Il plongea la main dans sa poche pour en sortir un petit reccueil, qu'il ouvrit à une page au hasard. C'était un poème de Goethe intitulé 'Sehnsucht', ce qui signifiait Désir. Le plus naturellement du monde, les mots se mirent à jaillir de sa bouche dans un murmure presque biblique.

Dies wird die letzte Trän’ nicht sein,
Die glühend Herz-auf quillet,
Das mit unsäglich-neuer Pein
Sich schmerzvermhrend stillet.
O laß doch immer hier und dort
Mich ewig Liebe fühlen,
Und möcht’ der Schmerz auch also fort
Durch Nerv und Adern wühlen.
Könnt’ ich doch ausgefüllt einmal
Von dir, o Ew’ger, werden !
Ach, diese lange tiefe Qual,
Wie dauert sie auf Erden !

Traduction:


Lorsqu'il eut terminé, il referma le recueil et le rangea dans sa poche de veston. Il n'était pas forcément féru de poésie, mais c'était tout ce qui le raccrochait à ses origines, à ses racines. Même si son enfance s'apparentait par moments à un calvaire, il en puisait sa force, désirant ne pas oublier ce qui avait fait de lui l'homme qu'il était. La poésie de Goethe l'inspirait. Il évoquait la simplicité avec une dureté incisive, quel que soit le sujet évoqué. La nature n'avait jamais semblé plus vivante et les sentiments plus authentiques que dans ses textes. Karl avait adopté ce bref rituel avant chaque mission. Ses hommes ne s'en étaient jamais moqués, ils respectaient ce moment d'un accord tacite. Certains d'entre eux avaient d'ailleurs leur propre petite habitude, souvent tirée d'une superstition dénuée de sens. Mais tant que ça leur portait chance, pourquoi risquer de s'en priver ?

Quelques instants plus tard, ils se mirent en route, direction des embarcadères de la ville. Ce n'était qu'à une demi-heure de route. L'album 'Back in Black' des AC/DC aidait à faire passer le temps. Les mercenaires n'avaient pas tous les mêmes goûts musicaux, mais ils s'étaient accordés sur quelques artistes qui faisaient l'unanimité. Karl appréciait autant ce bon vieux hard rock qu'une savante composition classique. Contrairement à la plupart des personnes, il n'en tirait aucun sentiment particulier, mais il aimait l'harmonie de certains tons et la façon dont s'agençaient les notes, les instruments ou les voix. Il y trouvait parfois une réelle ingéniosité, fort intéressante à écouter.
Même dans le rock, après tout, il y avait des rythmes et sonorités exquises, voire des mélodies transcendantes.

Les docks n'étaient pas très peuplés en cette heure matinale de la journée. Les premiers chargement de la journée, au lever du soleil, s'étaient terminés et la plupart des ouvriers avaient pris leur pause avant la reprise du midi. Karl et son équipe n'empruntèrent pas l'entrée principale. Ils se dirigèrent vers une issue de secours que Flynn pirata en une poignée de minutes. Le véhicule s'engouffra entre les conteneurs colorés, en direction d'une des extrémités du port. Des hommes patrouillaient de part et d'autre d'un camion, dans l'expectative d'une arrivée imminente de la personne chargée d'assurer le transport des marchandises, probablement. En silence, Karl leva deux doigts qu'il pointa en direction de la cible, à l'attention de ses acolytes. Ces derniers sortirent tout le matériel et se mirent en place : Marco resta au volant alors que Flynn s'était posté en haut d'un conteneur. Karl et Terry se faufilèrent entre les box pour se rapprocher le plus possible de la cargaison sans se faire repérer. Au bout d'un bon quart d'heure, le camion arriva enfin. L'homme qui venait chercher les paquets était seul, ce qui leur faciliterait la tâche. Lorsque ce cas de figure se présentait, il était inutile d'attaquer les hommes qui chargeaient le véhicule. Autant tendre une embuscade lorsque l'unique chauffeur repartait avec les mystérieuses caisses. Le temps que se termine le chargement, les exécuteurs avaient changé leur formation, tendu des fils de clous sur le chemin présumé du retour et préparé leur blindé pour une éventuelle course-poursuite, si cela s'avérait nécessaire. Ils ne privilégiaient jamais ce genre d'approche, préférant la discrétion, mais un imprévu n'était pas à exclure.
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Scott Flanagan
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptySam 10 Oct - 3:55

Une nouvelle fois, dans un souci de bien faire les choses, Scott consulta l'adresse de la livraison qui lui avait été indiquée, puis rechercha sur son téléphone cellulaire le trajet le plus rapide. L'application mit plusieurs secondes à déterminer le chemin optimal, prenant en compte la circulation à cette heure-ci de la journée, les différents axes en travaux, ainsi que les déviations temporaires. A priori, en moins d'une heure, cette affaire serait terminée et le salaire empoché, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire satisfait à l'irlandais.

D'un rapide coup d’œil, Flanagan constata que les ouvriers venaient de terminer d'installer le chargement. L'heure du départ était donc venue. L'Evo alla à l'arrière du véhicule s'assurer que les portes étaient correctement fermées. Il aurait été dommage de perdre une partie du chargement au premier virage par un bête oubli. Tout étant en ordre, Scott prit alors place derrière le volant, fixant son smartphone sur le tableau de bord afin de pouvoir aisément suivre les indications de voyage. L'un des ouvriers lui remit alors des documents par la fenêtre baissées, en cas de contrôle. Il s'agissait certainement de faux, mais Scott ne doutait pas qu'ils feraient l'affaire en cas de besoin. Tendant une oreille en direction du capot, le conducteur écouta le bruit du moteur alors qu'il mettait le contact et jouait des pédales pour faire ronronner la mécanique sous ses pieds. C'était une sorte de petit kiffe personnel auquel aimait se prêter Scott.


« Allez, c'est parti mon gros », lança-t-il alors au camion tout en démarrant.

Après quelques manœuvres, Scott serpenta entre les divers containers du dock afin de quitter la zone des embarcadères et pouvoir rejoindre son itinéraire. Quelques dizaines de mètres après avoir passé le portail du dock, alors que le véhicule commençait à prendre un peu de vitesse dans une ruelle déserte des abords du port, une détonation étouffée retentit, accompagnée d'un soubresaut qui ébranla tout l'habitacle. Au même instant, le camion devint incontrôlable, faisant de dangereuses embardées malgré les tentatives désespérées de Scott pour éviter le pire. Pressant la pédale de frein sans ménagement, l'irlandais ne put que braquer violemment le volant alors que les roues lui imposaient ce mouvement contre toute attente. Inéluctablement, le véhicule heurta de front une bouche d'incendie alors qu'il quittait la route en direction du trottoir, le stoppant net. Sous l'impact, le front de Flanagan vint percuter le volant, le sonnant durant quelques secondes. A l'arrière, le raffut qui suivit la collision, indiquait très clairement que la cargaison devait avoir adopté un mode Bagdad, tout comme l'ensemble des affaires que Scott avait disposait avec lui à l'avant.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Scott mit un certain temps à être en mesure de se situer dans l'espace, tout autant qu'à se remémorer les dernières secondes avant qu'il ne perde connaissance. Ce fut alors qu'il réalisa qu'il était avachi en avant, sa tête douloureuse reposant sur le volant. Avec difficulté, il parvint malgré tout à se relever, s'aidant de ses bras endoloris. Tout son corps le faisait souffrir, comme s'il venait d'être roué de coups, le renvoyant à certains souvenirs peu agréables de sa jeunesse, et de ses entrevus avec Burt. Clignant des yeux plusieurs fois, il se massa la nuque d'une main, alors qu'en même temps, il ouvrait et fermait la bouche dans le vain espoir de chasser cette sensation dans sa mâchoire. Ce fut alors ce moment qu'une douleur foudroyante le frappa au front. Lorsqu'il y porta sa main, il la retira immédiatement, la douleur devenant encore plus vive au contact de ses doigts. Par réflexe, il observa alors son reflet dans le rétroviseur fissuré en étoile, constatant une plaie à l'arcade droite, de laquelle un filet de sang s'écoulait.


« Merde … », parvint-il finalement à prononcer.

Son regard se porta alors sur le pare-brise, lui aussi fissuré de toute part. C'était un véritable miracle qu'il tienne encore. Ce fut à ce moment là que Scott réalisa le silence : le moteur ne tournait plus. Portant son regard par delà la vitre, l'irlandais constata l'état du capot complètement renfoncé et surélevé, ainsi que le geyser d'eau qui se déversait de la canalisation arrachée par l'accident.


« Double merde ... », ajouta-t-il en réalisant qu'à présent ce camion ne le mènerait nulle part.

Tâtant du plat de la main de bordel indicible sur le siège passager et au sol, Scott tenta de trouver son portable, éjecté du tableau de bord sous l'effet du choc. Peut-être pouvait-il au moins prévenir son employeur ? Lorsque finalement il parvint de se saisir du téléphone, ce fut pour constater qu'il était HS, l'écran dans le même état que le pare-brise.


« Tu t'fous de moi là ... », pesta-t-il face à tant d'acharnement.

Finalement, Scott détacha sa ceinture de sécurité et tenta d'ouvrir la portière pour sortir du camion. Mais c'était sans compter sur le fait que cette dernière, déformée, était à présent bloquée. De deux ou trois coups d'épaule, il tenta de forcer cette dernière, mais contusionné comme il l'était, il dut s'avouer vaincu. Inspirant profondément en fermant les yeux, Flanagan expira alors le plus possible, histoire de clarifier son esprit. C'était une saleté de situation improbable qui menaçait de lui faire péter les plombs ! Il était pourtant crucial qu'il garde son calme. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il porta alors son regard sur la portière du côté passager. Avec un peu de chance, celle-ci s'ouvrirait sans faire sa difficile. Et dans le pire des cas, il restait toujours la possibilité de faire sauter le pare-brise pour s'extraire du véhicule.

Scott se pencha alors en direction de la portière à sa droite, tendant une main vers la poignée de cette dernière.
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Karl Jäger
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyMer 4 Nov - 0:36

(mille excuses pour le gros retard, lourds problèmes personnels...)





Le camion s'était immobilisé lorsque la bouche d'incendie l'eut stoppé dans sa course. Avançant prudemment et en formation, Karl et ses hommes se rendirent vers l'avant du véhicule, dont on ne voyait pas l'intérieur à cause des jets d'eau et du verre brisé. L'Allemand agrippa la poignée et d'un coup sec, ajoutant à son geste une poussée en pic d'adrénaline, il arracha la portière. Répétant son petit tour de passe-passe, il déchira ensuite la ceinture comme une vulgaire feuille de papier et écarta la carcasse écrasée qui compressait le conducteur, l'empêchant de s'extirper de son piège de métal. Une fois le mec dégagé, Karl fit signe à Terry de le rejoindre, ce que celui-ci fit sur-le-champ. Il s'approcha du type amoché et posa sa main sur son torse. Une douce lueur verte émana des mains du mercenaire, affluant vers la cage thoracique du blessé. Peu à peu, ses blessures se refermèrent, les hématomes disparurent et le sang cessa de couler. Il s'arrêta lorsque Karl lui fit un signe de tête. Il ne s'agissait pas non plus de remettre cet inconnu totalement d’aplomb, il pourrait leur causer des soucis. Ils voulaient juste s'assurer qu'il s'en sorte.

Ils détournèrent alors leur attention du mec après l'avoir minutieusement fouillé et se dirigèrent vers l'arrière du camion. Karl n'eut aucune peine à forcer les portières qui s'ouvrirent sur le contenu tant convoité. A l'intérieur, une quantité non négligeable de caisses était empilée. L'Evo grimpa et, par simple curiosité, arracha l'un des films plastiques qui recouvrait l'un des paquetages. Les produits transportés étaient estampillés "Renautas" en lettres violettes sur blanc. Karl fronça les sourcils. Ce nom lui était parvenu via les médias, mais les activités de la compagnie n'avait jamais été définie de manière précise à ses yeux. Son but était obscur, mais il avait attrait aux Evos et à une sorte de mode de vie qui les unirait d'une certaine façon aux humains. L'Allemand appréciait guère son PDG, Erica Kravid, qui lui inspirait un mépris presque inné. Elle était factice et froide, à l'instar d'une politicienne.

Il ne s'était pas gêné d'ouvrir les colis car de toute manière, ils allaient en détruire tout le contenu. C'était là le but de leur mission. Personne ne saurait qu'ils ont fouiné afin de vérifier ce qu'ils s'apprêtaient à anéantir. Mais tout à coup, Karl sentit un contact froid dans sa nuque. Le canon d'un pistolet était pointé sur lui.


« Hé bien hé bien, ricana Flynn d'un ton cinglant. On dirait que nos intérêts divergent à partir de ce moment précis. »

Karl tourna lentement la tête et constata que Terry était déjà aux mains de Marco, dont les mains grésillantes d'électricité menaçaient le soigneur d'une réprimande foudroyante. Le chef de meute serra les dents, écoeuré de s'être fait trahir de la sorte par deux de ses fidèles acolytes. Alors c'était vrai, les Etats-Unis d'Amérique avaient le don de pervertir le plus loyal des hommes en un tour de main. Qui les avait engagés, et quelle pouvait bien être l'offre si intéressante qui les avait poussés à retourner leur veste ?

« Qu'est-ce que tu veux, Flynn ? »

« Juste le contenu de ce camion. On va calmement partir avec, pendant que toi et Terry resterez sagement ligotés dans un coin. »

Il sortit des menottes d'acier et les tendit à Karl qui soupira en levant les yeux au ciel.

« Qu'est-ce qu'il y a de si important dans ce camion ? demanda-t-il. »

« Ça ne te regarde pas, et il ne vaut mieux pas que tu saches, de toute façon. Allez, mets ces menottes. »

« Ne l'écoute pas Karl, démonte-le ! hurla Terry à pleins poumons. »

Mais il n'eut pas le temps de dire un mot de plus, une décharge électrique vint lui vriller les neurones en un quart de tour. Il émit un gémissement et s'écoula au sol, agité de soubresauts. Enragé, Karl se retourna et expulsa le pistolet de la main de Flynn. Mais Marco, déjà paré à remettre un coup de jus, frappa son chef d'un éclair rapide et précis. L'armoire à glace chut à son tour, incapable de contrôler ses mouvements. Entre ses spasmes, il émit un cri de rage, se jurant en lui-même de se venger alors que les menottes renforcées se refermèrent sur ses poignets.
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Scott Flanagan
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptySam 7 Nov - 3:58

Spoiler:

Une nouvelle fois, un terrible bruit de taule torturée se fit entendre dans l'habitacle du camion. S'en suivit alors une sensation de fraîcheur soudaine : la portière à la gauche de Scott venait de disparaître, laissant l'air extérieur s'engouffrer dans le véhicule. Ce fut alors qu'une puissante paluche arracha la ceinture de sécurité qui maintenait encore l'irlandais accroché à son siège. Sans d'avantage d'effort, l'inconnu écarta la carlingue défoncée à main nue, puis, extirpa Flanagan sans ménagement de son carcan d'acier. Encore secoué par l'accident, et toujours aussi perclus de douleur, Scott n'opposa aucune résistance, ne comprenant pas encore réellement ce qui était en train de se produire.

Ce ne fut qu'une fois à l'extérieur qu'il prit connaissance de son sauveur … réalisant au regard de son accoutrement et de son matériel, que ce dernier n'était certainement pas si innocent que ça dans cet accident. C'était un type au visage dur et aux traits taillés à la serpe, dont le regard glacial ne donnait pas envie de plaisanter. De sa poigne d'acier, il tenait fermement l'irlandais, manifestant sous ses doigts une force impressionnante, en parfait accord avec sa carrure. A côté, Scott faisait pâle figure. Sans un mot, il fit signe à l'un de ses compères de s'approcher, ce que ce dernier fit prestement. Le nouveau venu posa alors une main sur le torse de Scott. Ce dernier tenta bien de s'éloigner, mais c'était sans compter l'autre qui le maintenait fermement. Une lueur verte irradia alors de la main étrangère, rapidement suivie d'une sensation de confort et de bien-être dans tout le corps de Scott. Ce type était un Evo ! Et il y avait de forte chance pour que Swarzy en soit un aussi !

Même s'il sentait la douleur s'atténuer, Flanagan ne se détendit pas pour autant. Après tout, il était quand même en train de se faire braquer par une bande de caïds dopés aux super pouvoirs ! Les idées à présent moins embrouillées, ce ne fut qu'alors que l'irlandais remarqua la présence de deux autres types, tout aussi armés que les deux premiers. Face à cet étrange commando, même le meilleur bluff s'avérait inutile : Scott était coincé, si bien qu'il dut les laisser le fouiller sans possibilité de protester.

Celui qui semblait être le leader de ce groupe alla alors jeter un œil à l'arrière du véhicule. Là, c'était sûr : Scott pouvait dire adieu à sa paye. Se produisit alors un événement que visiblement Mister Sourire n'avait pas vu venir. L'un de ses coéquipiers venaient de lui poser le canon de son flingue à la base du crâne. Avec une certaine appréhension, Flanagan observa la suite des événements … comprenant qu'à chaque seconde qui s'écoulait, son espérance de vie diminuait. A présent, il devenait certainement un témoin gênant. Un autre partenaire passa alors dans le camp des traîtres lorsqu'il mis hors jeu l'Evo aux pouvoirs curatifs d'une violente décharge électrique.

Sérieux ! C'était quoi ces mecs ?! Les quatre Fantastiques version Bad Boys ?!

L'ex-leader tenta bien de reprendre l'avantage mais fut rapidement mis à terre par une nouvelle décharge, avant de se voir menotté. Si l'on cherchait encore à déterminer qui de l'éléphant ou de l'hippopotame était le plus fort, une chose était sûre : la foudre semblait carrément avoir une longueur d'avance sur le gorille.

Une autre chose était sûre également : la foudre était en train de se rapprocher de Scott à présent.

Pour être honnête, Flanagan ne pouvait pas vraiment dire qu'il était en pleine forme. Certes, un Evo venait de le remettre sur pied à coup de vaudou ou autre délire dans le genre, mais l'irlandais sortait quand même d'un accident qui s'était avéré assez violent. Et ça, ce n'était pas rien. En plus, Swarzy lui écrasait l'épaule de sa grosse paluche. Sérieux, ce type était fait en quoi ? En acier ? Il lui broyait l'épaule comme si cette dernière se trouvait dans un étau. Et pendant ce temps, Docteur Evo le fouillait, à la recherche d'une éventuelle arme. La situation était … catastrophique : Scott venait de perdre un camion qui n'était pas à lui, ainsi que la cargaison qui se trouvait à l'intérieur. Heureusement, le joueur de poker venait d'avoir un bref aperçu de l'avenir, et ce qui allait suivre pouvait s'avérer intéressant.


« Merci Terry pour … pour ce truc que vous avez fait », commença Scott à voix basse.

Flanagan sentit alors un doute chez l’intéressé à la manière dans il le fouillait. Ses gestes s'étaient faits plus hésitants, avant de finalement se suspendre. Et oui, Terry devait certainement se demander comment l'irlandais connaissait son prénom alors qu'il n'avait jamais été prononcé … du moins, pas encore.


« Mais ce n'est pas vraiment de moi dont vous devriez vous méfier, poursuivit-il. Karl, Terry, je sais que ça va vous paraître dingue, mais … Flynn et le type qui fait de l'électricité sont sur le point de vous trahir. »

Malgré le mal de chien que lui faisait son épaule, Scott parvint tout de même à afficher un petit sourire en coin.

« Libre à vous de me croire ou pas … mais si j'étais vous, je me méfierai. »
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Karl Jäger
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyDim 15 Nov - 4:10

L'Allemand agrippa la poignée et d'un coup sec, ajoutant à son geste une poussée en pic d'adrénaline, il arracha la portière. Répétant son petit tour de passe-passe, il déchira ensuite la ceinture comme une vulgaire feuille de papier et écarta la carcasse écrasée qui compressait le conducteur, l'empêchant de s'extirper de son piège de métal. Une fois le mec dégagé, Karl fit signe à Terry de le rejoindre, ce que celui-ci fit sur-le-champ. Il s'approcha du type amoché et posa sa main sur son torse. Une douce lueur verte émana des mains du mercenaire, affluant vers la cage thoracique du blessé. Peu à peu, ses blessures se refermèrent, les hématomes disparurent et le sang cessa de couler. Il s'arrêta lorsque Karl lui fit un signe de tête. Il ne s'agissait pas non plus de remettre cet inconnu totalement d’aplomb, il pourrait leur causer des soucis. Ils voulaient juste s'assurer qu'il s'en sorte. Tout à coup, l'otage se retourna vers le soigneur et s'exprima à mi-voix :

« Merci Terry pour … pour ce truc que vous avez fait »

Terry fut désarçonné par cette intervention du livreur. Comment connaissait-il son nom ? Etait-il aussi un Evo, ou juste un mec bien informé ? Point de temps pour les tergiversions mentales, l'homme continua de s'exprimer avec son accent très prononcé.

« Mais ce n'est pas vraiment de moi dont vous devriez vous méfier

Karl, Terry, je sais que ça va vous paraître dingue, mais … Flynn et le type qui fait de l'électricité sont sur le point de vous trahir. »

Karl avait suivi le dialogue depuis le début, mais étant habitué aux divers subterfuges que les captifs avaient tendance à leur inventer pour attirer l'attention, il n'avait pas cillé. Cela dit, ses dires étaient trop étranges pour être ignoré. Il ne donnait plus désormais que des noms, mais également des pouvoirs.

« Libre à vous de me croire ou pas … mais si j'étais vous, je me méfierai. »

L'Allemand ne répondit toujours pas, impénétrable. D'un accord tacite avec son coéquipier, il tourna son regard vers Flynn  et Marco. Comment pouvait-il envisager que des mercenaires à la fidélité aussi inébranlable puissent le trahir ? C'était insensé. Cet inconnu essayait de leur embrouiller l'esprit. Peut-être avait-il le don de lire dans les pensées, ce qui l'aidait à semer la confusion. Mais s'il disait vrai ? La confiance de Karl envers ses sbires n'était pas non plus aveugle, et il ne pouvait prendre aucun risque pouvant compromettre la mission. Par simple mesure de sécurité, il s'adressa sèchement aux deux suspects.

« C'est bon, il n'est pas armé. Attendez-nous près de la voiture et faites le guet. »

Flynn dut sentir que quelque chose clochait et n'obéit pas aux ordres de Karl.

« Ça va, Karl, il n'y a rien à craindre. Mieux vaut rester ensemble, non ? Allons d'abord jeter un oeil à l'arrière de ce camion. »

« Je t'ai dit de nous attendre à la voiture. »

Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'un mot ne fut échangé. Se toisant en silence, les deux mercenaires n'eut pas besoin de mots pour comprendre que le subterfuge avait été débusqué. Karl dégaina son arme et empoigna la porte du camion arrachée, qu'il utilisa comme bouclier. Une rafale de balle vint percuter le métal alors qu'il s'avança vers les traitres, tirant en continu également. Terry avait couru derrière un conteneur et le couvrait de loin. Une balle toucha Marco, qui s'écroula en se tenant la jambe. De l'autre main, il prépara une salve d'étincelles en direction de Karl, mais n'eut pas le temps de lancer son attaque. Le soigneur venait de lui coller une balle entre les deux yeux. Pris de panique, Flynn dégagea un rayon lumineux aveuglant afin de pouvoir s'enfuir en toute sécurité. Une fois le photokinésiste disparu, Karl laissa tomber la portière et vascilla. Lorsque Terry comprit que son boss c'était pris une balle, il courut à sa rencontre et le rattrapa avant qu'il ne trébuche. Bien entendu, la ferraille d'un véhicule était largement insuffisante pour stopper les balles. Au mieux, il en avait vaguement déviées quelques unes.

« Ne bouge pas, je vais te soigner. On dirait que la balle a traversé l'épaule et est ressortie. T'as eu de la chance, il ne va pas falloir l'extraire.»

Alors que le guérisseur s'attelait à la tâche, Karl, tout en sueur et le souffle irrégulier, se tourna vers l'homme à l'accent irlandais. Entre deux expirations, il réussit à articuler :

«Pourquoi nous avoir aidés ? Qu'est-ce que tu as en tête ? »
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Scott Flanagan
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyMer 18 Nov - 1:23

Si les propos du livreur avait perturbé Terry au point que ce dernier ne pipait plus un mot et s'était même arrêté dans son travail de fouille, il n'en était rien en ce qui concernait son patron. Karl était resté imperturbable face aux accusations proférées à l'encontre de ses coéquipiers, se contentant d'écouter. Scott tenta bien de décrypter la moindre réaction chez le mercenaire, un geste, un tic ou même une expression du visage qui aurait pu trahir le fond de sa pensée. C'était une tactique fréquemment utilisée au poker afin de déterminer i le joueur en face avait du jeu, ou bien s'il bluffait. Mais ce type était telle une statue, figé dans cette expression sévère qui faisait froid dans le dos. Impossible d'entrer dans sa caboche. Un regard entre les deux mercenaires fut échangé, sans qu'une parole ne fut prononcée. Pourtant, ils semblaient s'être mis d'accord sur ce qu'il devait faire d'une telle information. Retenant son souffle, Scott espéra que ces deux là allaient lui accorder un minimum de crédit. Si cette tentative de changer les choses échouait, alors Flanagan le savait, d'ici moins de dix minutes, il serait mort.

Sur un ton plutôt rude, le leader du groupe ordonna aux suspects de l'attendre à leur véhicule. Relâchant son souffle, Scott apprécia en silence le stratagème de Karl pour tenter d'écarter tout risque. C'était futé de leur demander de les laisser. Pourtant, celui qui répondait au prénom de Flynn ne sembla pas emballé par un tel plan. A la bonne heure ! Ce crétin était en train de se griller aux yeux de ses acolytes. Et en plus, ce trou de balle en rajoutait en tenant absolument à fourrer son nez dans la cargaison. Mais c'était quoi ce truc qu'ils tenaient tous à récupérer ?! Dans quoi Scott s'était-il encore embarqué ? Quelques secondes, Karl et Flynn se toisèrent du regard. Dans l'air, Flanagan aurait juré pouvoir sentir de l'électricité tant la tension entre ces deux là était palpable à cet instant. Ils ressemblaient à deux greffiers sur le point de se mettre sur la tronche pour un bout de bidoche à bouffer. Puis, tout s’enchaîna rapidement. Les mercenaires sortirent tour à tour leur arme de poing, échangeant des coups de feu durant ce qui sembla durer une éternité. Scott, ne pouvant que subir ce qui était en train de se dérouler, préféra plonger au sol afin de se mettre à l'abri des balles autant qu'il le put. Recroquevillé sur lui-même en position fœtale, tout en tâchant de se protéger la tête futilement des deux mains, il attendit que la fusillade se termine les dents serrées, avant de se relever.

Lorsqu'il se redressa finalement, encore tremblant de peur, il put voir que le type avec l'électricité était mort, une balle collée entre les deux yeux. Difficilement, Scott déglutit ce qui lui sembla être un calot. C'était sans doute ce qui aurait dû lui arriver à quelques détails prêts s'il n'avait pas mis en garde le colosse. D'ailleurs, Karl semblait avoir pris une balle lui aussi, mais dans l'épaule. Déjà Terry s'empressait de le rafistoler avec son pouvoir. De Flynn, en revanche, il ne restait aucune trace. D'un pas hésitant, Flanagan s'approcha des deux hommes. Un moment, il avait songé à fuir en courant … mais c'était un coup à prendre une balle dans le dos.

Le teint blafard et le front en sueur, Karl s'adressa à Scott le souffle court. Il lui demanda ce qui avait bien pu le pousser à leur révéler une telle information. Haussant un sourcil face à une telle demande, Flanagan fut presque pris de court, se demandant intérieurement quoi répondre à un tel truc.  Regardant le corps sans vie de Duracel en train de se vider de son sang, le joueur de poker parvint finalement à trouver les bons mots.


« Ce que j'ai dans la tête ? De ne pas me retrouver avec un pruneau à l'intérieur de celle-ci, comme c'est le cas de votre copain », conclut-il d'un mouvement du menton pour désigner le cadavre.

Scott préféra alors détourner le regard, se focalisant sur les deux Evos. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait un mort, mais ce n'était pas non plus quelque chose de courant pour lui. Comme à chaque fois, c'était le genre de situation qui le mettait mal à l'aise. Flanagan n'était pas vraiment du genre serein avec la Mort … bien au contraire. Alors quand en plus, ce genre de circonstance succédait à une fusillade, c'était le pompon.


« Pas besoin d'être un génie pour deviner ce qu'ils m'auraient fait, à moi, un étranger, quand on voit ce qu'ils n'ont pas hésité à attenter contre leurs propres partenaires. »

Flanagan porta alors son regard sur le camion. Est-ce que les choses pouvaient encore empirer ? Après tout, pour Karl et Terry aussi il était un témoin. Tout comme il l'aurait été si Flynn et le tas de viande froide avaient eu le dessus. Restait à savoir ce que l'armoire à glace et le Doc comptaient faire de lui maintenant.

« Est-ce que je dois m'inquiéter ? »
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Karl Jäger
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyMer 18 Nov - 21:58

S'il devait s'inquiéter ? Comment le savoir ? Karl lui-même ignorait quel sort il allait bien pouvoir réserver à cet Evo qui posait bien trop de questions. Le fait que le témoin était doté d'un pouvoir n'arrangeait rien à la situation. Dieu seul savait jusqu'où pouvait s'étendre son savoir, son espèce de don de clairvoyance ou de prémonition. Le germanique le toisa de son regard plus glacial que la mort, puis tapota le bras de son acolyte afin de le remercier pour ses loyaux services. Il se releva, encore étourdi par la fusillade, mais déjà en meilleure forme. Il n'avait pas toutes ses capacités, mais il n'avait pas besoin d'en avoir davantage pour le moment. Ah, si seulement ils avaient laissé ce mec à moitié sonné à l'avant de son camion un petit peu plus longtemps, au moins il n'aurait rien vu... mais Karl n'aurait peut-être plus été là pour en profiter. Celui-ci haïssait avoir une dette envers quelqu'un, même si cet abruti désirait avant tout sauver sa propre peau.

« Tu dois surtout arrête de poser des questions. »

Il se retourna vers Terry, et d'un hochement de tête, lui fit comprendre qu'il devait se charger du témoin gênant. Le molosse soigneur agrippa le témoin par le col, l'obligea à faire volte-face et attacha ses mains dans son dos à l'aide d'un colson. Pendant ce temps, Karl se dirigea vers l'arrière du camion et y leva le rideau métallique, faisant la lumière sur son mystérieux contenu.
A l'intérieur, une quantité non négligeable de caisses était empilée. L'Evo grimpa et, par simple curiosité, arracha l'un des films plastiques qui recouvrait l'un des paquetages. Les produits transportés étaient estampillés "Renautas" en lettres violettes sur blanc. Karl fronça les sourcils. Ce nom lui était parvenu via les médias, mais les activités de la compagnie n'avait jamais été définie de manière précise à ses yeux. Son but était obscur, mais il avait attrait aux Evos et à une sorte de mode de vie qui les unirait d'une certaine façon aux humains. L'Allemand appréciait guère son PDG, Erica Kravid, qui lui inspirait un mépris presque inné. Elle était factice et froide, à l'instar d'une politicienne.

Il ne s'était pas gêné d'ouvrir les colis car de toute manière, ils allaient en détruire tout le contenu. C'était là le but de leur mission. Personne ne saurait qu'ils ont fouiné afin de vérifier ce qu'ils s'apprêtaient à anéantir. Oui, enfin... personne, sauf cet Irlandais. Il n'avait pas encore décidé de son sort, mais ça n'allait pas tarder. Leur mission était de ne laisser aucun mort derrière eux. Ah, si seulement il connaissait un oblivion... Tout serait nettement plus facile. Il pouvait peut-être en trouver un, mais il allait devoir faire jouer ses connaissances du réseau Evo clandestin. Ce ne serait pas facile en ces temps de traque. D'un geste précis, il extirpa un couteau de son harnais et le planta dans l'une des caisses afin de faire sauter le couvercle. Une gerbe de particules de polystyrène jaillit du réceptacle dans un bruit sourd semblable à une famille de rongeurs apeurés. Karl extirpa l'un des objets si bien protégés, qui s'avéra ressembler à une pièce détachée de prototype de technologie hautement avancée. Cela ressemblait à une partie de lunettes, ou quelque chose du genre.

Qu'est-ce que Renautas pouvait bien mijoter, et pourquoi son client désirait à tout prix détruire cette marchandise ? Chaque mission portait en elle son lot de mystères, qui parfois ne s'éclaircissait jamais aux yeux de Karl. Mais si la plupart du temps, il s'en moquait (tant qu'il recevait sa paie), cette fois-ci, les choses semblaient différentes. Il avait le pressentiment que tout cela n'augurait rien de bon.

Il ressortit du véhicule. Terry et le témoin l'attendaient dehors. Il s'empara de son sac et en sortit des charges de C4 artisanales. Il en lança une à son collègue, qui l'attrapa sans ciller. On voyait tout de suite qu'il s'agissait de professionnels qui savaient y faire avec leur armement.


« Allez, faisons péter tout ça. Ensuite, tu viendras avec nous, le devin. »
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MessageSujet: Re: C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) C'était pas prévu dans le deal ! (ft. Karl) EmptyDim 22 Nov - 4:23

Le regard que lui lança Karl en réponse à sa question, fit froid dans le dos de Scott. Ce type avait vraiment le don de vous glacer le sang avec son air de tueur à gage. La réponse cinglante qu'il finit par lâcher ne contribua pas à rassurer le joueur de poker. D'après le blond, Flanagan posait trop de questions : autrement dit, il était préférable pour lui qu'il ferme sa gueule s'il ne voulait pas être d'avantage dans la merde. Le guérisseur retourna alors Scott sans ménagement, avant de lui attacher les mains dans le dos à l'aide d'un ty-rap. Les liens avaient été tellement serrés qu'à présent, ils mordaient la chair des poignets du prisonnier, mais Scott se garda bien de faire tout commentaire vu la réflexion qu'il s'était mangé quelques secondes plus tôt. Karl disparut alors à l'arrière du camion. Sans doute était-il allé jeter un coup d’œil à cette mystérieuse cargaison qui était si convoitée.

Quelques minutes plus tard, il ressortit. S'emparant d'un sac qu'il avait laissé au sol, il en sortit deux pains d'explosif, dont un atterri entre les mains de Terry. Bon … maintenant, c'était sûr : Scott ne reverrait plus ce chargement, et pouvait dés lors faire une croix sur son argent. Les propos de Karl confirmèrent cette hypothèse lorsqu'il annonça qu'ils allaient faire exploser l'ensemble. Puis, lorsqu'il annonça à Flanagan qu'il devrait venir avec eux par la suite, Scott fronça les sourcils. Il venait de le traiter de devin, non ? Il le prenait pour quoi ? Un genre de charlatan qui lit l'avenir dans les tasses de thé ou les boyaux de chat ?!

Impuissant, Scott ne put qu'assister à l'exécution du plan de ses agresseurs. Discrètement, il tenta bien de se dégager de ses liens tandis que les deux autres étaient occupés à placer leurs charges, mais à chaque fois, le plastique du colson ne faisait qu'entailler un peu plus sa peau. Aucune chance qu'il puisse se libérer sans devoir y laisser un pouce ou un délire dans le genre comme on pouvait parfois le voir à la télé. Et puis, de toute manière, une fois libre, qu'aurait-il fait ? Fuir en courant ? C'était le meilleur moyen pour finir avec une balle entre les omoplates. Si pour l'heure il n'avait pas encore la certitude de finir dans une housse mortuaire, nu comme un ver, une jolie vignette nouée au gros orteil, tenter une chose aussi stupide que d'échapper à Rambo version péroxydé, c'était le moyen le plus sûr pour que cette triste fin se réalise.

Flanagan se contenta alors simplement d'attendre, serrant et desserrant ses poings afin de forcer le sang à circuler dans ses doigts engourdis par l'implacable garrot qui entravait ses poignets. Il regarda les deux mercenaires travailler dans un premier temps, puis, porta son regard de chaque côté de la ruelle : personne ne semblait approcher. Finalement, il baissa le regard sur le bout de ses chaussures. Il était les pieds dans l'eau, cette dernière ruisselait sur une partie la chaussée, s'échappant de la borne d'incendie à moitié arrachée par l'impact avec le camion. Du regard, Scott remonta le chemin zigzagant qu'empruntait l'eau, jusqu'à sa source. Fronçant les sourcils, quelque chose venait de le titiller : son instinct. Il venait de vivre les prochaines minutes, même s'il lui arrivait encore de douter de cette étrange phénomène de déjà vu. Continuant de faire remonter son regard, ses yeux se posèrent alors sur un poteau électrique en bois, quelques mètres après le véhicule. Non … c'était improbable. Les probabilités pour que les événements se déroulent ainsi étaient trop infimes pour que … Pourtant, il ne s'était jamais trompé.

L'explosion du camion achèverait d'arracher la borne du trottoir, la projetant avec force sur le poteau, qui sous l'impact se briserait, et en tombant au sol, ferait courir ses câbles électrifiés dans l'eau … cette même eau dans laquelle les trois hommes étaient en train de patauger sans même y prêter attention.

Le cœur de Scott s'emballa sous l'effet du stress, une certaine forme de panique s'emparant de lui alors qu'il se sentait à présent en danger de mort imminente. Rapidement, son regard parcourut une nouvelle fois chaque élément de cette réaction en chaîne létale : l'eau ruisselante, le camion piégé, la borne incendie, le poteau électrique.

« On doit sortir de l'eau », commença-t-il par murmurer, le regard toujours fugace, encore en train de survoler les détails de ce piège.

Relevant la tête, cette fois-ci, Scott reporta son attention sur les deux types, alors qu'en même temps, il se décalait avec précaution pour se mettre sur une section sèche de la chaussée. Devait-il les prévenir ? C'était peut-être là l'occasion de s'en débarrasser … de s'assurer qu'il allait s'en sortir vivant. Pourtant, il restait encore ce type qui s'était enfui, Flynn … rien ne prouvait qu'il n'était pas encore dans le secteur, attendant la première occasion pour achever le travail.


« Vous devriez vous mettre au sec, lança Scott avec une voix audible cette fois-ci. Vous devriez éviter de rester les pieds dans l'eau … je crois. »

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